Arrêtez le financement gouvernemental des activités anti-religieuses des groupes de la FECRIS

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CAP Liberté de Conscience, partenaire de FOB, a remis un rapport au Comité des Droits de l'Homme en vue de l'examen de la France par le Comité des Droits de l'Homme (132e session juin-juillet 2021), recommandant l'arrêt du financement public des associations anti-sectes. Un rapport à consulter ci-dessous ou sur le site OHCHR.org.

Le principal bénéficiaire de ce financement est l'association française FECRIS. Ou plutôt les associations françaises fédérées à elle qui, à leur tour, reversent ces fonds à leur chef de file : en effet, la FECRIS compte des associations fédérées dans 34 pays européens et extra-européens. La plupart d'entre elles sont des micro-groupes de deux ou trois personnes, toutes engagées dans un effort commun pour influencer l'opinion publique par le canal des médias afin de monter les autorités contre les mouvements religieux, qu'elles appellent invariablement "sectes" dans un sens péjoratif.

La liste complète des associations liées à la FECRIS peut être consultée à la fin de cet article.

On peut facilement vérifier leur activité monothématique et continue en effectuant une vérification rapide sur Internet en saisissant leurs initiales.


CPR – Pacte international relatif aux droits civils et politiques 132 Session : Financement par l'État des associations antireligieuses en France

Par CAP LC 24 mai 2021

 

CPR – Pacte international relatif aux droits civils et politiques
132 Session (28 juin 2021 – 23 juillet 2021)
 Financement public des associations antireligieuses en France

 

United Nation Office of the High Commissioner for Human Rights

CAP Freedom of Conscience est une ONG européenne laïque dotée du statut consultatif des Nations Unies, créée en 1995 et dédiée à la protection du droit à la liberté de religion et de croyance. Elle combat toutes les formes de discrimination fondées sur la religion ou les convictions, notamment en alertant les instances européennes et internationales des abus et violations des normes internationales. Il recueille des témoignages de discrimination et de violations des droits de l'homme affectant les communautés religieuses ou de conviction et les diffuse auprès des instances internationales, afin de sensibiliser largement sur le sujet et de susciter un débat sur la nécessité de protéger la liberté de religion ou de conviction. CAP Freedom of Conscience défend également tout groupe religieux ou spirituel victime de discrimination soutenant le droit à la reconnaissance de sa liberté de religion ou de conviction.

CAP Liberté de Conscience s'inquiète de la reprise de la lutte contre les minorités religieuses en France depuis la récente réorganisation de la MIVILUDES (Mission Interministérielle de Vigilance et de Lutte contre les Déviances Cultiques) a été mise en place.

Début 2020, le Premier ministre français a annoncé une réorganisation de la MIVILUDES en réponse à un rapport de la Cour des comptes qui dénonce le manque de professionnalisme de la MIVILUDES dans sa méthode de travail et s'interroge sur la pertinence d'une telle organisation.

A ce moment, le Premier ministre a déclaré que le travail de la MIVILUDES serait réorienté vers la lutte contre le radicalisme et serait rattaché au ministère de l'Intérieur.

Enfin, suite à l'avis de la Cour des comptes, la MIVILUDES a été déplacée de sous le bureau du Premier ministre, pour devenir une section du ministère de l'Intérieur.

La ministre déléguée à la Citoyenneté au ministère de l'Intérieur, Marlène Schiappa, a alors annoncé qu'elle était en charge de la MIVILUDES. Le 6 avril, elle annonce que la MIVILUDES va renaître et qu'elle a décidé de décupler son budget actuel, à 1 million d'euros par an, et que ce million sera affecté à des initiatives qui seraient portées par des anti-sectes associations, à savoir la CCMM et l'UNADFI[1].

La CCMM et l'UNADFI sont des associations françaises qui se prétendent ONG alors qu'en réalité ce sont des GONGO (Gouvernement Non Gouvernemental Organisations), financées à 90% par le gouvernement français. Les deux groupes ont été intégrés dans le nouveau Comité d'orientation de la MIVILUDES. Leur activité principale est de faire des commentaires désobligeants (sous le couvert d'« informations ») à l'encontre des minorités religieuses et de diffuser une propagande visant à discréditer et à jeter la honte sur ces minorités.

La CCMM et l'UNADFI font toutes deux partie de la FECRIS (Fédération Européenne des Centres de Recherche et d'Information sur les Cultes et les Sectes), une association faîtière européenne. En effet, l'UNADFI est le principal co-fondateur de la FECRIS, cette dernière étant enregistrée en France et également financée directement par le gouvernement français.

La FECRIS, ses organisations affiliées et leurs dirigeants ont été condamnés à plusieurs reprises par divers tribunaux. L'ancien vice-président de la FECRIS et membre du conseil d'administration du groupe autrichien FECRIS GSK a été condamné à plusieurs reprises pour diffamation à l'encontre du groupe religieux Norweger ;(groupe chrétien présent dans plus de 60 pays). D'autres exemples incluent :

AIS/PRO Juventud – groupe espagnol FECRIS, a utilisé la technique de « déprogrammation » (une technique qui consiste généralement à kidnapper un individu, à le garder contre son gré tout en obligeant la personne à écouter les déclarations négatives sur son groupe jusqu'à ce que la personne change leur esprit). En 1999, dans un arrêt rendu par la Cour européenne des droits de l'homme (affaire n° 37680/97, Ribera Blume et autres c. Espagne concernant une affaire de déprogrammation), la Cour a déclaré que le groupe AIS/Pro Juventud avait une « responsabilité directe et immédiate de … les requérants … perte de liberté ».

En 1990, deux membres de SADK – un groupe suisse membre de la FECRIS condamnés à la prison en lien avec une violente tentative de déprogrammation sur un membre du mouvement Hare Krishna. M. Rossi, qui était à l'époque le porte-parole de la SADK, s'est prononcé haut et fort en faveur de la déprogrammation, dans laquelle la victime avait été maîtrisée à l'aide de gaz lacrymogène, déclarant « Nous soutenons et approuvons l'acte ».

Dans un jugement définitif rendu le 19 décembre 2001 par le tribunal d'État de Munich, le fondateur de Sect-info Essen - le groupe allemand FECRIS a reçu l'ordre de cesser de raconter ou de répandre une grande variété de mensonges sur Takar Singh (un groupe religieux oriental) sinon ils seraient amende jusqu'à 500.000 DM et s'il n'est pas payé, serait condamné à une peine de prison pouvant aller jusqu'à 6 mois.

L'UNADFI et ses membres (ADFI) ont également eu leur lot de convictions.

Le 15 janvier 1997, la cour d'appel de Douai a condamné le président de l'ADFI Nord, pour diffamation à l'encontre de l'Association culturelle des Témoins de Jéhovah de France.

Le 29 mars 2002, le tribunal correctionnel de Marseille a condamné un membre bien connu de l'UNADFI et de la FECRIS, pour diffamation concernant l'association des Témoins de Jéhovah.

Le 20 novembre 2001, le tribunal correctionnel de Paris a condamné le président de l'UNADFI, pour diffamation publique à l'encontre d'un membre de l'Église de Scientologie. Le 5 février 2003, la cour d'appel de Paris a confirmé ce jugement.

En novembre 2015, l'UNADFI a été condamné par la Cour d'appel de Paris pour « abus de procédure », pour s'être joint et persisté illégalement et de mauvaise foi en tant que plaignant contre l'Église, alors que l'UNADFI savait parfaitement que cette action était irrecevable, son seul but étant de « nuire à l'Église et d'influencer illégalement les procédures judiciaires en cours ». Cette condamnation a été confirmée par la Cour de cassation le 12 janvier 2017.

De plus, en 2020, la FECRIS a été décrite par l'USCIRF (Commission des États-Unis sur la liberté religieuse internationale), une commission bipartite du gouvernement fédéral américain créée par l'International Religious Freedom Act de 1998, comme un groupe diffusant régulièrement une propagande négative sur les minorités religieuses qu'il fallait combattre. Dans un rapport très bien documenté nommé Anti-culte Mouvement et règlement religieux en Russie et l'ex - Union soviétique,[2] USCIRF ont également décrit comment Alexander Dvorkin, un activiste anti - secte orthodoxe russe et vice-président de la FECRIS, pris en charge, entre autres choses, « des centres de réhabilitation qui prétendent réussir à déprogrammer les« victimes » grâce à une combinaison de méthodologies psychologiques, théologiques et pédagogiques.Ces « victimes »sont en fait des membres de minorités religieuses considérées comme des « pseudo-religions » « destructrices ».

Dans son rapport, l'USCIRF a écrit que « le mouvement anti-secte continue de mener une campagne de désinformation très efficace contre les minorités religieuses avec des conséquences dévastatrices pour leurs droits humains (…) Le mouvement anti-secte est fondamentalement un moyen de propagande conduisant une information très efficace guerre contre les minorités religieuses dans toute la Russie et dans de nombreux pays dans lesquels elle exerce une influence ».

Il recommande enfin de « contrer la propagande contre les nouveaux mouvements religieux par la Fédération européenne des centres de recherche et d'information sur le sectarisme (FECRIS) (…) liberté ».

Le 27 mars 1992, la Cour administrative suprême fédérale d'Allemagne a estimé que le financement par un organisme gouvernemental d'une association privée, utilisée par l'État pour mettre le grand public en garde contre les activités de certains mouvements religieux ou philosophiques, était un violation de son obligation constitutionnelle de neutralité, ainsi qu'une violation des droits du plaignant – un nouveau mouvement religieux et philosophique.[3] Une telle décision devrait éclairer le gouvernement français lorsqu'il s'agit de financer des associations qui se livrent à des discriminations religieuses et à la diffusion de propagande malveillante depuis des décennies.

Recommandation:

Arrêter le financement par l'Etat des associations anti-sectes et les exclure du Conseil d'Orientation de la MIVILUDES.

[1] ⬆︎ https://www.interieur.gouv.fr/fr/La-ministre-deleguee/Communiques/Marlene-Schiappa-renforce-les-moyens-alloues-a-la-lutte-contre-les-derives-sectaires-1-million-d-euros
[2] ⬆︎ https://www.uscirf.gov/sites/default/files/2020%20Anti-Cult%20Update%20-%20Religious%20Regulation%20in%20Russia.pdf
[3] ⬆︎ German Supreme Administrative Court, 27 March 1992, # 7C21-90LU66, The Federal Republic of Germany v. Dörfchen Rajneesh Meditationszentrum

 

Membres de la FECRIS


ARMENIA
N.S.S. – National Spiritual Security
AUSTRIA
G.S.K. – Gesellschaft gegen Sekten- und Kultgefahren

BELGIUM
AVISO asbl – Aide aux Victimes des Sectes

BULGARIA
C.R.N.R.M. – Center for Research of New Religious Movements

CROATIA
C.I.S.K.- Centre for Information on Sects and Cults
FINLAND
U.U.T. – Uskontojen Uhrien Tuki Ry (Support Group for the Victims of Religions

FRANCE
C.C.M.M. – Centre de documentation, d’éducation et d’action Contre les Manipulations Mentales
G.E.M.P.P.I. – Groupe d’étude des mouvements de pensée en vue de la prévention des individus
Secticide
U.N.A.D.F.I. – Union nationale des Associations de Défense des Familles et de l’Individu victimes de sects

GERMANY
AGPF – Aktion für Geistige und Psychische Freiheit e.V.
Sektenberatung Bremen
Sekten-Info Nordrhein-Westfalen

ITALY
CeSAP – Centro Studi Abusi Psicologici
FA.VI.S – Associazione Nazionale Familiari delle Vittime delle Sette

POLAND
R.O.R.I.J.- Ruch obrony Rodziny i Jednostki

RUSSIA
C.R.S. – Center of Religious Studies

SERBIA
C.A.S. – Center for Anthropological Studies

SPAIN
A.I.S. – Atención e Investigación de Socioadicciones

SWEDEN
FRI – Föreningen Rädda Individen

SWITZERLAND
A.S.D.F.I. – Association Suisse de Défense des Familles et de l’Individu
S.A.D.K. – Schweizerische Arbeitsgemeinschaft gegen destruktive Kult

UKRAINE
F.P.P.S. – Family and Personality Protection Society

UNITED KINGDOM
The Family Survival Trust (former FAIR)

 

Correspondants européens


ITALY
Associazione S.O.S. ANTIPLAGIO onlus

Organizations


BELGIUM
A.V.P.I.M. – Association des Victimes des Pratiques Illégales de la Médecine
S.A.S. – Studie- en Adviesgroep Sekten

BELARUS
C.N.R.M.S. – Center of New Religious Movements Studies

CYPRUS
P.P.U. – Pancyprian Parents Union

FRANCE
A.F.S.I. – Alerte Faux Souvenirs Induits
Association Sentinelle
ATTENF – Attention Enfants
C.L.P.S. – Cercle Laïque pour la Prévention du Sectarisme

GERMANY
Artikel 4 – Initiative für Glaubensfreiheit e.V.
Dialog Zentrum Berlin
 
KAZAKHSTAN
Association of Religious Studies Centers

LATVIA
L.C.C.T.S. – Latvian Committee for Combating the Totalitarian Sects

LITHUANIA
C.P.B.- Cult Prevention Bureau

MOLDOVA
INFOSEC

MONTENEGRO
Defendologija – Centre for Security, Sociological and Criminological Research

NORWAY
FRI-Norge – Foreningen Redd Individet

RUSSIA
C.R.S.S. – Center of Religious Studies – Saratov
I.C.C.S. – Informational Consulting Center on Sectarianism

SPAIN
AIIAP – Asociación Iberoamericana para la Investigación del Abuso Psicológico
RedUNE – Prevención del Abuso de Debilitad y Derivas Sectarias
RIES – Red Iberoamericana de Estudio de las Sectas  (Successor of Fundación S.P.E.S., Argentina)

SWEDEN
RAM – Riksorganisationen Aktiva mot Manipulering

UKRAINE
Dneprpetrovsk City Center for the help to Victims of Destructive Cults “Dialogue”
Ukrainian National Center Of Religious Safety And Help To Victims Of Destructive Cults “Dialogue”
U.N.I.A. – Ukrainian Network “InterAction”

UNITED KINGDOM
Dialog Centre UK
F.S.G. – Family Support Group
RETIRN – Re-Entry Therapy, Information & Referral Network

 

Correspondants non européens


AUSTRALIA
C.I.F.S. – Cult Information and Family Support Inc.

ISRAEL
Forum Against Cults
I.C.V.C. – The Israeli Center for Victims of Cults

UNITES STATES
I.C.S.A. – International Cultic Studies Association (formerly A.F.F. – American Family Foundation)

Source: CAP LC

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